formation attac du 15 novembre 2008
Une soixantaine de personnes
Des intervenants : Stéphanie Treillet, Jacques Cossart…
Un point d’organisation est soulevé d’emblée : la participation à la manifestation qui est prévue l’après-midi.
Une majorité se dégage pour que la formation se déroule comme prévu (certaines personnes viennent de loin), néanmoins le temps de repas sera réduit pour que ceux qui désirent aller à la manifestation puissent y aller en profitant le plus possible de la formation. Un atelier prévu l’après-midi est supprimé en raison du départ de l’animatrice à la manifestation.
Le matin : deux séances plénières
1ère séance : un exposé clair et
intéressant mais sur un rythme rapide sur l’histoire et l’évolution du
capitalisme .
Le capitalisme est fondamentalement instable en raison de ses contradictions internes, il est donc l’objet de crises cycliques qui ne se ressemblent pas mais n’annoncent pas non plus la fin du capitalisme.
La crise des années 30 :
- Accumulation des capitaux
- Pression sur les salaires pour augmenter les taux de profit
Conséquence : diminution des débouchés des marchandises (surproduction)
La sortie de crise : luttes sociales massives,
· new deal : intervention de l’Etat - relance de la consommation et de l’investissement
· la guerre : reconstitution des débouchés des marchandises
· accords de Bretton Woods : encadrement de la finance (bourse, banque)
Années 70 : baisse des taux de profit
Années 80 : le régime néo-libéral introduit la financiarisation du capital (développement des marchés financiers)
- Augmentation du taux de profit
- Baisse du volume de capital productif
- Croissance faible
Les profits ne sont pas réinvestis dans la production mais dans des opérations spéculatives.
Pour maintenir et augmenter les taux de profit :
- Pression sur les salaires
- Pression sur la protection sociale
- Pression sur l’emploi
La part des salaires dans le PIB évolue de manière inversement proportionnelle à l’évolution des profits.
2ème séance : les marchés financiers
- les
marchés monétaires
marché des capitaux à court et moyen terme qui concerne les institutions financières ( banques, assurances…) et les grandes entreprises il comprend le marché interbancaire et le marché des Titres de Créance Négociables
- les
marchés des valeurs mobilières
- marché primaire : émission des titres de financement des entreprises (en réalité de financement des actionnaires)
- le marché secondaire : concerne l’échange des titres, il sert à évaluer l’entreprise.
Les acteurs de la finance :
· les banques qui jouent un rôle sur les marchés en
émettant des titres
· les investisseurs institutionnels ou zinzins
(compagnies d’assurance, fonds de pension, sociétés d’investissement) jouent un
rôle essentiel sans être soumis à l’encadrement des banques (shadow banking)
Les produits dérivés :
- la
titrisation
· on prête au particulier
· on construit des titres
· on vend les titres aux investisseurs
· les titres circulent (il faut un acheteur et un
vendeur)
les titres senior sont les plus sûrs mais de taux faible
les titres mezzanine sont de risque et de rapport moyens
les titres equity sont risqués et de rapport plus élevés
3 agences de notations existent dans le monde payées par le client : plus le titre a des chances d’être remboursé, plus sa note est élevée
meilleure qualité : AAA
mezzanine : A
equity : B
Les titres :
Les CDO
(Colleteralized Debt Obligations):
Ce sont des titres émis par des banques comprenant 120 à 250 actifs destinés à des investisseurs. Leur composition complexe les rend incontrôlables, les investisseurs font confiance aux agences de notation. Effet « pochette surprise ». L’affaire des subprimes a produit des faillites en chaîne.
Les CDS (Credit Default Swap)
Sorte d’assurance sur les titres. Se traite de gré à gré entre les intervenants. Aucun contrôle.
Les Edged Funds
Domicilié dans les paradis fiscaux, concerne les gros investisseurs. Aucun contrôle.
L’après-midi 4 ateliers : la monnaie, la stratégie d’action, l’Europe, la régulation internationale
Il n’y a pas de conspiration libérale ou capitaliste pas plus que d’implosion du capitalisme. Il y a un système en évolution qui passe comme tous les systèmes d’une situation précaire d’équilibre à une autre. La crise actuelle n’annonce pas la fin « naturelle » du capitalisme mais invite à se poser la question de l’opportunité à provoquer le passage à un autre système.
JMP