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13 octobre 2011

Martine Aubry répond aux 4 questions d’Attac pour

Martine Aubry répond aux 4 questions d’Attac pour 2012


Attac a envoyé le 21 septembre dernier une liste de quatre questions aux candidats actuellement déclarés à l’élection présidentielle.

Au moment où des marchés financiers livrés à eux-mêmes menacent les fondements de la construction européenne et de nos sociétés, ces questions revêtent une importance décisive pour nos concitoyens. Elles concernent la régulation financière, le financement des urgences sociales et écologiques, les banques et la dette publique.

Les réponses de Martine Aubry (en ligne sur notre site) sont les premières à nous parvenir, et nous les publions aujourd’hui conformément à l’engagement que nous avons pris en les sollicitant de les publier dès réception.
 
 Les réponses de Martine Aubry appellent de notre part les commentaires suivants.


1.    Régulation financière
Martine Aubry propose une taxe européenne sur les transactions financières de 0,05% pour financer deux priorités : « le financement de l’aide au pays en développement et leur adaptation au réchauffement climatique, la réduction des déficits des Etats membres ». Nous rappelons que la demande ancienne d’Attac est d’une taxe au taux de 0,1% (repris par la Commission européenne dans son projet de directive) pour le financement des biens publics mondiaux, parmi lesquels l’accès aux droits de base pour tous et la lutte contre le réchauffement climatique.

Par ailleurs, nous accueillons favorablement les propositions de séparation des activités bancaires de dépôt et d’investissement, l’interdiction du secret bancaire et des produits financiers les plus dangereux.

Nous regrettons cependant que Mme Aubry ne reprenne pas nos propositions sur les contrôles de la circulation des capitaux et le retrait de l’agrément aux banques qui spéculent dans les paradis fiscaux.

2.    Financement des urgences sociales et écologiques
Martine Aubry propose la création d’une agence européenne de la dette. Nous remarquons avec satisfaction que cette agence emprunterait directement auprès des ménages européens, mais nous souhaiterions confirmation du fait qu’elle ne solliciterait pas les marchés financiers (banques et autres investisseurs institutionnels). Il nous semble en effet vital d’en finir avec la dépendance des États européens vis-à-vis de ces acteurs financiers.

Nous nous félicitons de la proposition d’un changement de statut de la BCE, qui « aurait la possibilité de financer directement les États » et verrait ses objectifs élargis à « la croissance, l’emploi et la conversion écologique de notre modèle productif », même si nous avons des doutes sur la compatibilité durable entre croissance et conversion écologique. Nous rappelons que ces mesures supposent une réforme fondamentale du traité de Lisbonne.

3. Les banques
 Martine Aubry propose, en cas de besoin (qui nous semble inévitable), une stratégie de recapitalisation des banques « conditionnée à l’inscription des actifs toxiques à leur valeur de marché dans les bilans », de façon à limiter le coût de l’intervention. L’entrée de l’État au capital doit selon elle « servir à contrôler effectivement la stratégie des banques », ce qui est positif, mais elle ne se prononce pas sur notre proposition de nationalisation intégrale du capital, ni sur la durée de l’intervention publique, laissant ainsi la porte ouverte à de futures reprivatisations. Elle ne reprend pas notre proposition d’instaurer un contrôle démocratique sur les banques par l’entrée dans leurs conseils d’administration de représentants des salariés, usagers, collectivités locales et associations.

4.    La dette
Martine Aubry déclare vouloir mettre en œuvre un grand audit des finances publiques, « auquel les experts indépendants et membres de la société civile seront associés ». Elle ne répond pas à la question sur le sort que les services de l’État réserveront aux demandes de la société civile concernant les origines de la dette publique et la répartition actuelle des titres entre catégories d’acteurs économiques. Elle ne reprend pas notre proposition de s’appuyer sur un audit de la dette publique pour examiner les modalités d’une restructuration.

Attac France,
Paris, le 12 octobre 2011

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