Pour sortir de la nasse de Slavoj Zizek

Les moyens de productions (entreprises ) et les moyens financiers (banques, assurances …) sont depuis longtemps aux mains des capitalistes de la classe dirigeante mais la libéralisation et la privatisation de secteurs entiers de l’économie ( énergie, santé, éducation …) va lui assurer un contrôle sur la quasi totalité de notre société. Il ne s’agit pas seulement d’un problème de redistribution, de partage et de solidarité entre les citoyens, il s’agit d’un problème idéologique.

compte-rendu de lecture

Pour sortir de la nasse : article de Slavoj Zizek  paru dans le Monde Diplomatique daté de novembre 2010, Le début de l’article est en accès gratuit sur le site du Monde Diplomatique

Pour sortir de la nasse. « Faut il prendre le risque de laisse passer l’occasion au motif que les conditions de sa réalisation n’existe pas encore ? ou faire le pari que parfois, « l’impossible arrive ».

Slavov zizek nous explique que la Gauche aujourd’hui se contente seulement de refuser de voir disparaître les acquis sociaux au lieu de relever le défi qui consiste à « expliquer que la crise économique est d’abord une crise politique –qu’elle n’a rien de naturel- que le système existant résulte d’une série de décisions intrinsèquement politiques »…

A tous les niveaux, la Gauche ne remet pas en question ni ne conteste le « système » dans lequel nous vivions. Système capitaliste, institutions démocratiques, Etat (« l’existence même de l’Etat, en tant qu’appareil de la classe dominante, constitue un acte de violence »), le système électoral, les relations au travail et avec le travail etc…

Il dit encore : « Dans l’état d’urgence économique que nous connaissons, il saute aux yeux que nous avons affaire non à des mouvements financiers aveugles, mais à des interventions stratégiques mûrement pesées par les pouvoirs publics et les institutions financières, lesquels entendent résoudre la crise selon leurs propres critères et à leurs seuls avantages. »

(Sur le même thème l’intéressant article de Michel Soudais Commanditaires et exécutants du jeudi 28 octobre 2010 sur le site de Politis (en accès libre)), dont voici un extrait :

« Sur ces raisons, Nicolas Sarkozy a levé un coin du voile, le 18 octobre, en marge du sommet franco-germano-russe de Deauville. « Cette réforme, a déclaré le chef de l’État, est essentielle, la France s’y est engagée. » Quand ? Où ? Et auprès de qui la France s’est-elle engagée à repousser l’âge de la retraite ? Prudent, l’hôte de l’Élysée n’a livré aucune précision….. »

alors, que faire ?

Continuer à réfléchir nous dit l'auteur, non pas seulement « aux problèmes que rencontre la « société », c’est à dire l’état et le capital- mais à la façon même dont ces questions se posent. C’est à dire interroger sur la façon dont nous percevons un problème donné. »

Et pour finir, Slavoj Zizek dit: "au 20ème siècle la gauche savait ce qu'elle devait faire mais devait attendre le moment propice pour passer à l'acte. Aujourd'hui nous ne savons pas ce que nous devons faire, mais nous devons agir tout de suite, car notre inertie pourrait bientôt avoir des conséquences désastreuses. Plus que jamais, nous sommes contraints de vivre comme si nous étions libres."

la perception des problèmes et les_neuf_points,  la solution_des_neuf_points
le changement : http://www.systemique.levillage.org/reviews.php?op=showcontent&id=4#